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Dégustation de Champagne Henriet Bazin Grand Cru Blanc de Noirs – Extra Brut

22 vendredi Mai 2020

Posted by CATZ Philippe in Biodynamie, cepage, Champagne, Dégustation, Nouvelles adresses

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Marie Noëlle et Nicolas Rainon, président aux destinées de la maison de champagne Henriet-Bazin. Marie-Noëlle représente la 5ème génération.

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Un peu d’histoire
L’aventure de la maison commence en1890 ! Trois amis vignerons de Verzenay, décident de garder une partie de leur récolte pour élaborer leurs propres cuvées. Parmi eux son arrière grand-père dont le fils développe les soins à la vigne et lance la vente de bouteilles, qui représente près de la moitié du volume de raisin produit au moment de la transmission au père de Marie-Noëlle. Ce dernier épouse une Bazin, vigneronne à Villers-Marmery. L’union des deux « terroirs » donne naissance au Champagne Henriet-Bazin. Marie-Noëlle arrive dans la maison en 1991, convainc son père de vinifier l’ensemble de la récolte et s’engage à s’occuper de la commercialisation, qu’elle développe et ouvre sur l’étranger.

Le vignoble aujourd’hui
Il compte 7,5 ha hectares. sur 4 villages : Verzenay-Verzy-Villers Marmery et Faverolles & Coëmy.
Les terroirs de Verzenay-Verzy et Villers Marmery, Grands et premiers crus, sont situés entre les contre forts Nord du Moulin de Verzenay et les coteaux Sud de Villers-Marmery, en passant par Verzy.
S’y ajoutent, 1,75 ha acquis par Marie-Noëlle, plantés de Pinot Meunier, sur la commune de Faverolles & Coëmy, dans la vallée de l’Ardre*. La maison cultive donc maintenant les 3 cépages. Les 7,5 ha du domaine sont répartis en 32 parcelles sur 4 villages comme suit : VERZENAY : Grand Cru (2 Ha de pinot noir)
VERZY : Grand Cru (1 Ha de pinot noir et chardonnay)
VILLERS MARMERY : 1er Cru (3Ha de chardonnay)
FAVEROLLES-ET-COEMY (1,5 Ha de meunier)

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Le Grand Cru Blanc de Noirs Extra Brut que nous avons dégusté est issu des seuls terroirs de Verzenay (limons, silice et graveluches* sur craie) et de Verzy (limons et argile fine sur craie).

Travail à la vigne et au chai
Marie-Noëlle, sensibilisée à l’environnement dés son enfance écrit :  » Je modifie la tenue du vignoble et instaure petit à petit le labour et l’enherbement qui sont aujourd’hui effectués sur l’intégralité de nos parcelles« . S’ajoutent la confusion sexuelle* et la limitation au maximum des traitements chimiques.
Marie-Noëlle dit encore « La vigne me rendant bien ce que je fais pour elle, j’ai la chance d’obtenir de beaux vins et de superbes typicités que je laisse s’exprimer en des cuvées* qui leur rendent hommage. Mono cépages*, mono-terroirs et grands millésimes* viennent épauler notre gamme historique…« . Sans parler de véritable biodynamie pour le moment, le vignoble est conduit dans la perspective de cette philosophie. A cette fin Claude Bourguignon (ingénieur agronomie, spécialiste de la micro-biologie des sols et Geoffrey Orban (spécialiste des terroirs et surtout de Champagne) se sont rencontrés dans le vignoble avec Marie-Noëlle pour un audit de ses sols… affaire à suivre…
La vinification et l’élevage sont donc très méticuleux : pressurage* sur pressoir Bücher (considéré comme la meilleure marque par les bons vignerons) pour des marcs * de  4000 kg, débourbage à froid*, cuve en fer émaillé, fermentation malo-lactique* faite, dégorgement* 6 mois avant la vente.

La gamme
De ce large éventail de terroirs, plantés dans les 3 cépages Pinot Noir, Meunier et Chardonnay, résultent une dizaine de cuvées mono-cépage* ou d’assemblage* dont ce Blanc de Noirs de Pinot Noir. A noter qu’existe également dans la gamme un Blanc de Noirs de Meunier également très intéressant.

Dégustation
Le Blanc de Noirs* Grand Cru* Extra Brut* que nous avons dégusté est une cuvée issue d’un assemblage de Pinots Noirs des millésimes 2012 et réserve 1968 à 2013, avec un dosage de l’ordre de 5 gr/litre, issu  des terroirs de Verzenay et Verzy.
Puissance et minéralité caractérisent donc ce vin racé dont le faible dosage * rehausse la fraîcheur. 

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Robe vieil or tirant sur le brun, bulles extrêmement fines et évanescentes, finesse assez rare pour du Pinot Noir, manifestant une maîtrise de la prise de mousse.
Le premier nez évoque la datte et la figue sèches, avec une touche de bergamote et de tisane et de mousserons (petits champignons des prés). On est manifestement en présence d’un champagne à maturité optimale.
Son attaque est élégante malgré son opulence, la « matière » envahit le palais et développe une allonge impressionnante sur ces notes de fruits secs repérés au nez. La finale est également ample et suave avec une longueur en bouche étonnante. On est en présence d’un grand cru, cette longueur nous le rappelle.
C’est une grande cuvée, à marier avec un foie gras (ce que nous avons fait…), des crustacés, un fromage de Bourgogne type Epoisses, j’oserais même une cuisine d’Afrique du Nord assez relevée comme un tajine à l’agneau ou un couscous pas trop épicé, tant la structure est complexe et dense.
Cette bouteille était la dernière de l’ancien assemblage (2012- 2013 de mémoire), preuve que le champagne est un vin de garde !

Sa composition actuelle est de 70 % de vendange 2014 et 30 % de vins de réserve * issus des vendanges 1968 à 2013, son  dosage * extra brut*  est toujours de 5 gr/l et sa version brut est dosée à 7,5 gr gr/l.

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Où trouver ce champagne
Ce Champagne, dans ses nouveaux habillage et assemblage, est en vente à Paris au bar à Champagne, l’Afterbulles, situé dans le quartier de la Butte aux Cailles, 35 Rue de l’Espérance – 13ème.

* Tous les termes marqués d’une astérisque, font l’objet d’une définition sur le site http://www.philandbert.fr, où vous découvrirez également d’autres cuvées de la maison Henriet-Bazin, ainsi que sur le site de la maison http://www.champagne-henrietbazin.com

Menace sur le vin : Les défis du changement climatique

21 mardi Avr 2020

Posted by CATZ Philippe in Biodynamie, Bordeaux, cepage, Champagne, Dégustation, Livre, Nouveaux Vignobles, Vin d'Allemagne, Vin d'Alsace, Vin d'Autriche, Vin d'Espagne, Vin d'Europe Centrale, Vin d'Italie, Vin de Bourgogne, Vin de Grande Bretagne - Vin UK, Vin de Grèce, Vin de Loire, Vin de Savoie, Vin de Vallée du Rhône, Vin du Beaujolais, Vin Naturel, vins du nouveau monde

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C’est le titre du petit livre remarquable des deux journalistes Valéry Laramée de Tannenberg et Yves Leers respectivement rédacteur en chef du Journal de l’environnement et spécialiste du développement durable et du changement climatique et entre autres consultant pour l’Atelier du climat (Ed. BUCHET CHASTEL collection Dans le vif).
J’avais 20 ans au moment de la publication du fameux THE MANKIND AT THE TURNPOINT (second rapport du Club de Rome : c’était l’ancêtre de la COP 21 et suivantes…). C’était l’angoisse, on était en plein choc pétrolier, je partais faire mon service militaire et, j’allais le découvrir, me préparer peut-être à partir en Israël pour faire la guerre.
Heureusement une issue a été trouvée avant ! enfin une issue… c’est un autre sujet.

Q’avons nous REELEMENT fait  depuis 46 ans pour protéger notre planète et éviter ce changement climatique ? (Le rapport a été publié en 1974 il y a presque un demi-siècle !). Comme l’écrivent nos auteurs dans leur introduction en forme de questionnement : Allons nous mettre fin à une très ancienne série  » La conquête de la Vigne » ?  La réponse en refermant ce livre est  : C’est fort possible mais …

Après avoir présenté la Vitis vinifera (la variété de vigne qui fait le raisin pressé dans nos flacons), l’histoire de sa domestication en occident et du climat qui l’ont accompagnée, un chapitre est consacré à l’influence du climat sur les changements du cycle de la vigne et sur le caractère de nos vins. Les auteurs passent ensuite en revue les principaux vignobles du monde et dressent un bilan pour le moins inquiétant. Ils préconisent des solutions parmi lesquelles, la biodynamie pour conclure sur l’absolue nécessité de changement immédiat de paradigme et d’une adaptation draconienne.

Je vous conseille la lecture de ce petit ouvrage accompagné de quelques cartes et graphiques pédagogiques. Vous comprendrez mieux, par le biais de notre liane ancestrale chérie, ce qui se joue aujourd’hui ! 
A lire et  pour le coup, sans modération…

Vins d’Ayse du domaine Dominique Belluard

01 mercredi Avr 2020

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Biodynamie, cépage rare, gringet, vin nature, vin savoie

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En ce temps de confinement, où nous rêvons de grand air pur et d’espace, voici une appellation de Haute Savoie, l’AOP AYSE. Je pensais Confinement> Confins>Haute Savoie… Les Confins c’est près de la Clusaz, voici une petite photo empruntée sur un site de tourisme je crois, ça fait rêver non ?

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L’AOP AYSE s’étend dans la vallée de l’Arve, sur les communes de Ayse, Bonneville et Marignier à une trentaine de kilomètres au sud Est de Genève.

AYSE

Le vignoble daterait du temps des Burgondes (cf. Astérix chez les…), les traces officielles sont du 13 ème siècle, le vignoble s’étendait sur 9 communes, avec à son apogée (en 1870), 630 ha de vignes plantées.
Aujourd’hui il n’en reste qu’une vingtaine !  L’AOC Savoie AYSE a été créée en 1973, n’existe qu’en blanc et en effervescent blanc .Elle ne pèse que 0,6% de la production et représente seulement 0,8 % des surfaces plantées de la région, mais 13 % de ses vins blancs mousseux !

Exposés plein sud, les coteaux ensoleillés profitent des premières pentes du Massif du Chablais (d’où vient le fromage d’Abondance).

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Ces premières pentes sont constituées de molasse (ensemble de roches sédimentaires, essentiellement détritiques s’accumulant dans des bassins d’avant-pays en périphérie des chaînes de montagne). Situés à une altitude de 450 mètres, ces coteaux bénéficient d’un climat continental-montagnard.

La surface de l’AOP est de 2 ha en vin blanc tranquille et 15 ha en vin blanc mousseux. La production représente seulement 102 hl de vin tranquille et 641 hl de vin mousseux. Les rendements sont de 51 hl/ha en vin tranquille et 42,7 hl/ha en mousseux.

Trois types de sols se retrouvent sur l’appellation AYSE :

1 – Des éboulis calcaires venant du massif du Chablais sous forme de petits cailloux.

2 – Des sédiments de glaciers très anciens : sous forme de strates de molasse argilo-calcaire.

Molasses

3 – Des sédiments de cascades glacières sous forme d’argile rouge chargée en alumine de fer sur le terroir du « Feu »

Le Feu avant verdure

Le seul cépage autorisé dans l’AOC(AOP maintenant) est le Gringet, qui ne pousse que dans cette région de Haute Savoie et nulle part ailleurs en France et dans le monde.

J’ai choisi d’en parler avec les vins de Dominique BELLUARD, qui exploite à lui tout seul 10 ha de ce vignoble.

Je l’appelle « le gentleman du vignoble », avec sa gueule à la Clint Eastwwood et ses fringues (surtout les chaussures)  « de milord » , quand il « descend » à la ville.

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Il a un talent fou Dominique !  Les amateurs le connaissent bien d’ailleurs.
Son domaine est en biodynamie depuis pas mal de temps (2001) et il est un des fervents défenseurs des cépages autochtones et heureusement pour nous !

Les terres de sa famille étaient autrefois couvertes d’arbres fruitiers. Les parents de Dominique ont exploité leurs vergers jusque dans les années 80. Après des études d’œnologique à Beaune, Dominique prend la relève en 1988 et s’occupe de toute la partie production et vinification. Le domaine, créé en 1947, s’étend aujourd’hui sur 10 hectares situés sur la seule commune d’Ayse. C’est le cépage endémique Gringet qui donne toute sa spécificité à l’AOP Ayse.

Dominique nous dit « Le Gringet il est cultivé uniquement sur l’appellation AYSE et nulle part ailleurs. On pense que ce cépage endémique de la Savoie était déjà présent avant l’arrivée des Romains. Les dernières analyses ADN démontrent qu’il n’appartient pas à la famille des savagnins (Traminers) comme beaucoup le pensent. Actuellement il ne reste que 22 hectares de Gringet en production dont 10 travaillés sur le domaine. Le reste est réparti sur une dizaine de petits producteurs ». 

La principale préoccupation de Dominique BELLUARD est de préserver la typicité du GRINGET en cultivant la vigne dans le plus grand respect des terroirs et des traditions d’élaboration. Il a pour ce faire, reconverti le domaine en 2001 à la culture bio-dynamique, utilise des levures  (pour la FA : fermentation alcoolique) et bactéries indigènes (pour la FML: fermentation malo-lactique), des contenants en béton et ovoïdes pour favoriser le vieillissement harmonieux de ses vins. Voici un texte emprunté à son site internet :

« C’est la seule réponse aux lois du vivant. Après plusieurs années de culture chimique, même « raisonnée », on se rend compte que quelque-chose ne fonctionne pas. Vous créez des déséquilibres, car tout notre environnement ne fonctionne que sur les lois du « Vivant ». La terre où plonge les racines des plantes, n’est pas qu’un support au végétal, mais un lieu de vie et d’échange entre les mondes : végétal (racines, champignons, levures…), animal (insectes, vers de terre, bactéries…) et minéral (roches, limons, argiles…).
Ce sont ces micro-organismes qui structurent notre « terre-mère » et la rendent fertile. Ils rendent disponible les différents éléments de croissance nécessaires à la plante. Toute cette vie ne peut fonctionner sans la présence de l’eau et de l’air. Tous les pesticides de synthèse (origine non organique) : désherbants, fongicides, insecticides, acaricides ont une action extrêmement néfaste sur ces derniers. Une baisse de l’activité microbienne touche directement la structure du sol : tassements, érosion, lessivage des microéléments…, ce qui entraîne une perte de notre « Terroir ». Car c’est l’énergie que dégage la masse microbienne qui « soude » entre eux, les différents éléments de la « terre-mère ». Mais cela ne suffit pas à la croissance de la plante, car ses prélèvements dans le sol ne représentent que 3% de ses besoins, les 97% restants sont pris dans l’Atmosphère.
C’est pourquoi les préparations bio-dynamique (Préparats) à base de bouse de vache (500), vont vitaliser et augmenter l’activité biologique (croissance et rendement) et que la silice réduite en poudre (501), va structurer la plante, développer les arômes et la rendre résistante aux maladies.
Ce sont ces Préparats qui vont mettre votre plante en relation avec la Terre et le Cosmos et rééquilibrer les Rythmes (jour/nuit, lune montante/lune descendante et les saisons : printemps, été, automne, hiver) ».

Et Dominique de citer ensuite le père de la bio-dynamie Rudolf Steiner : « Les Forces captées par les plantes ne sont pas perdues pour celui qui les mange. ».

CQFD !

Et pour finir, l’encépagement du domaine est : 95% Gringet, 3% Altesse, 2% Mondeuse et les AOPs du domaine sont : Vin de Savoie Ayse (Méthode Traditionnelle et Cuvée Mont-Blanc), Vin de Savoie blanc (Cuvées Les Alpes, Grandes Jorasses et Le Feu), Vin de Savoie rouge (Mondeuse).

C’est évidemment la Cuvée Le Feu qui a ma préférence, car la plus typique, provenant de cette parcelle éponyme qui se trouve à 450 mètres d’altitude, en pente très raide (supérieure à 40 %) et orientée Sud-Est. Elle est plantée uniquement de Gringet sur des terroirs de sédiments de cascades glacières composés d’argile rouge chargé en alumine de fer, et avec des rendements faibles de l’ordre de 35 hl/ ha. Tout cela donne une typicité très particulière au vin.  Les deux fermentations (alcoolique et malo-lactique) sont réalisées respectivement avec des levures et des bactéries indigènes pour respecter au maximum l’expression du terroir dans le vin. L’élevage est réalisé en cuves ovoïdes de béton dont le vortex (circulation en forme de tourbillon naturellement suscité par la forme de la cuve), permet un vieillissement particulier du vin en contact avec ses lies.
Une filtration grossière est réalisée sur terre blanche et l’ajout de SO2 est très faible moins de de 30 de mgr/l au total. Je rappelle que la législation européenne autorise pour les  les blancs à teneur inférieure à 5 gr de sucre, jusqu’à 200 mg/l de SO2 pour les blancs classiques et 150 mg/l pour les blancs issus vinifiés en bio. On est ici loin du compte !
C’est un vin au nez d’agrumes et de fruits exotiques que l’on va retrouver en bouche avec une note de pêche à l’aération et une touche fraîche entre menthol et chlorophylle qui va assurer une belle fraîcheur à cette dégustation gourmande. Je l’ai essayé sur une recette

Langoustines rôties sur salade d’agrumes & coulis de mangue

que je vous conseille, disponible sur le site https://cotesoleils.fr de mon amie et collègue Sophie GOZLAN, le résultat est tout simplement sublimissime !

Il n’y a plus de Feu disponible au domaine pour le moment,  mais je vous invite à vous consoler avec les deux autres cuvées de blanc à base de Gringet également : Les Alpes (vin floral et fruité, souple et minéral) ou les Grandes Jorasses (plus minéral). Et il y a également deux cuvées d’effervescents très intéressants.
Vous trouverez certainement ces bouteilles chez les bons cavistes qui privilégient les vins « naturels » au sens général (Bio, Biodynamiques, pas trafiqués quoi…). Vous les trouverez peut-être également chez un très bon caviste en ligne https://walter-wine.com/content/4-caviste-en-ligne.
Bonne découverte et à bientôt pour de nouvelles découvertes.
Je vous rappelle que mon métier de base est de donner des cours de dégustation (depuis 2005). Vous trouverez toutes informations et dates et programmes des cours « standard » en tout cas sur http://www.vinissime.fr. (je n’ai pas encore supprimé les dates prévues avant confinement, elles vont disparaître évidemment).
Tout est suspendu jusqu’à nouvel ordre, ce qui me laisse le temps de vous écrire ces billets ! en fin posts pardon… mais billet ça fait style non ?
Et pensez aux apéro-skype et autres whatsap ou Zoom,  je n’y croyais pas, mais c’est vraiment sympa, le seul truc c’est qu’on boit pas la même chose mais bon on va y remédier… Une idée que je creuse en ce moment d’ailleurs, j’y reviendrai bientôt !

 

Primitivo di Manduria DOP

04 mardi Fév 2020

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cuve inox, D.O.P., dop, etiquette, primitivo, primitivo de manduria, vin des pouilles, vin italie, vin italien, vinification traditionnelle

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Vignoble de Manduria

Après 5 ans de sommeil,  comme la belle au Bois Dormant
(Peut-être dans cette petite cahute…) …

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… ce blog de Vinissime reprend vie !  sans doute embrassé par ce mystérieux oiseau bigarré, aux couleurs de la nuit, du soleil et du raisin, bien repus de tant de voyages et d’expériences enchanteresses.

Et puisqu’il est question d’enchantement, voici comme entrée en matière, cette belle découverte  – Primitivo di Manduria – qui nous vient du sud de l’Europe aux confins de l’Italie, le Mandu’s de la Cantine Baldassarre (presque un nom de mage …) dont notre ami l’oiseau décore l’étiquette.

Que veut dire Primitivo di Manduria D.O.P. ?

  • Primitivo :  c’est primitif bien sûr, au sens précoce, car il est le premier des raisins à atteindre sa maturité et à être récolté.
  • di Manduria : pour de Manduria, petite ville des Pouilles, région située à l’extrême sud Est de la Botte dans le Salento ou le talon de la botte. La région borde mer Ionienne et le vignoble, assez plat, est balayé par les vents de la mer Ionienne au Sud et de l’Adriatique au Nord. Ici aussi loin que l’on scrute l’horizon, oliviers et vignes couvrent le sol.
  • D.O.P. pour Denominazione di Origine Protetta, c’est l’équivalent italien de notre AOP, «Appellation d’origine protégée» qui garantit que les raisins sont cultivés, que le vin est élaboré et embouteillé localement.

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La Cantine BALDASSARRE date du début des années 80. Le père de Giuseppe le vigneron actuel réalisait déjà du travail à façon pour d’autres vignerons, tant la qualité de ses pressurages et de ses vinifications était reconnues dans la région. Giuseppe et son frère reprennent l’exploitation de leur père en 2002 et décident d’investir dans des outils modernes sans rompre avec la tradition.
Ce Primitivo, issu de vignes âgées de 25 à 30 ans, pousse sur des terres d’argile, seulement 12 000 bouteilles de ce vin sont produites.

Les vinifications sont traditionnelles, en cuves inox, avec contrôle des températures pendant les fermentations, remontage des jus sur le chapeau pour extraire le maximum de matière. Aucun élevage bois n’est donné à ce vin pour lui conserver toute sa fraîcheur.

D’un rouge rubis profond, ce vin exhale, au premier nez, des arômes de cerises et de prunes à l’eau de vie, puis un bouquet complexe d’épices et d’herbes aromatiques (qui ne sont pas sans rappeler nos arômes dits de « garrigue » sur les vins de Provence : romarin, thym, sauge…). Il développe en bouche une texture soyeuse et puissante, il est gourmand mais sans lourdeur, les fruits rouges et noirs reviennent en boucle avec des touches d’épices et de chlorophylle qui le rendent rafraîchissant malgré ses  14 % d’alcool.

Et comme on nous avait souvent fait la critique  de ne pas dire comment se procurer les flacons présentés, voici : Vous trouverez cette bouteille à Paris 13ème chez IL VILLAGIO, 209, Rue de Tolbiac, importateur de produit fins italiens, avec une jolie palette de vins que Claudia, sa créatrice, saura vous conseiller.

Champagne Serveaux & Fils

13 vendredi Nov 2015

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Blanc de Noirs, champagne BSA, cuvée, Meunier, Meunier Vallée de la Marne, Millésimé, Rosé de Saignée

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Escapade en Champagne du 22 Septembre 2015

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Hugo Serveaux et son frère ont repris la main sur l’exploitation familiale et élaborent aujourd’hui une gamme complète de vins de grande expression dans la Vallée de la Marne. Issus essentiellement du Pinot Meunier, leur gamme se décline en 6 cuvées pour constituer une gamme très cohérente autour du repas.

Nous avons découvert les cuvées:

1- Raisins Noirs: train de bulles persistant, bulles fines sur un fond de robe jaune or. Les vins sont issus d’une base d’assemblage 2009-2010. Le nez est puissant, généreux sur une palette de pâtisserie pain d’épices, miel, ananas et coing. A l’agitation, apparaissent des touches de minéralité. L’attaque est vive, le vin taquine le palet et très vite elle devient douve et crémeuse. Une sensation de générosité apparaît et la fin de bouche est minérale (calcaire). Ce vin est dosé à 5 grammes, correspond parfaitement aux apéritifs d’automne, aux entrées de poissons grillés, aux viandes blanches et fromages à pâtes pressées.

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2- La cuvée Méandres issue d’un assemblage 80% Chardonnay et 20% de Pinot Meunier est d’un jaune pâle qui tranche avec le précèdent. C’est encore une base 2009-2010. Le nez est plus végétal et sur des touches d’agrumes. L’attaque est crémeuse, florale et minérale. On retrouve les touches d’agrumes. Cette cuvée appelle un plateau de fruits de mer.

3- La cuvée Les Blancs de la Vallée mûrissent à proximité de la rivière: bulles très fines, cordon rémanent, robe très pâle. Nez de pain brioché et d’agrumes. L’attaque est très tendue (base 2010-2011), le développement se fait sur des fleurs blanches et une minéralité prononcée. La finale est plus ronde et laisse une impression de plénitude.

4- La cuvée Meunier d’Antan: comme le vin précédent, on est sur une base 2010-2011. La bulle est ici plus grosse, le train de bulles très dense avec une beau cordon et une couronne de mousse assez dense. La robe est jaune paille, le nez est généreux et crémeux, la bouche d’abord amère devient gourmande (le dégorgement est effectué sur cette bouteille 18 mois avant sa commercialisation). Ce vin est dosé à 7 grammes pour faire ressortir le fruit et le côté vineux de cette cuvée.

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5- Grand Vintage 2005: ce vin est issu de 50% de Pinot Meunier, 50% de Chardonnay, issus de vignes de 40 ans sur des sols argilo-marneux. La fermentation alcoolique est réalisée en cuve pour le Meunier et en fût pour le Chardonnay. Pas de fermentation malolactique sur cette cuvée. Dosage à 6 grammes, vieillissement 84 mois (6 ans). On est en présence ici d’une très grande bouteille “cousue main”. La bulle est très ronde, le cordon est très rémanent, la robe est d’un jaune or rappelant certains Sauternes. Le nez très riche démarre sur du pain d’épices, rappelle, bien qu’il n’y en ait pas une seule grappe, de vieux Pinot noirs de Bourgogne. A l’aération la figue sèche, la cannelle, le clou de girofle, le safran se succèdent en crescendo. La bouche est très gourmande sur la figue essentiellement et se termine par une minéralité doublée de saveurs de confiture de rhubarbe. Cette bouteille mérite les plus grands mets de fête (foie gras, filet de biche jusqu’au cuissot de chevreuil. En fin de dégustation me vient l’association d’un brie au mascarpone et allumettes de truffes).

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6- Rosé de Saignée: fermentation alcoolique en cuve, pas de fermentation malolactique, dosage à 6 grammes, 50% de Pinot Meunier, 50% de Pinot Noir. Millésime 2010 non-déclaré. Sol argilo-calcaire. Bulles extrêmement fines pour un Blanc de Noirs, rose très soutenue, on est résolument sur un vin de repas. Nez de vin rouge réduit (cette bouteille nécessitera sans doute un carafage). Après aération, un univers de fruits rouges mentholés et de chlorophylle se révèle. L’attaque est très fine sur des touches de réglisse et de fruits noirs bien mûrs.

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Tous les dosages de la maison Serveaux sont effectués à partir de meuniers de réserve élevés en fût.

Le Winelab lundi 1er Juin au Carreau du Temple

02 mardi Juin 2015

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Très belle dégustation hier. Concentré sur les Champagnes j’ai toutefois commencé par le domaine PAUL BLANCK attiré par la stature imposante de Philippe BLANCK porte drapeau à travers le monde de la célèbre et très bonne maison PAUL BLANCK.
Après s’être rappelé le bon vieux temps (il y a 15 ans nous avions fait, avec son oncle Bertrand, le tour des vignes des grands Crus Schlossberg et Furstentum en jeep Hotchkiss et j’avais pris le volant, moment inoubliable …), nous avons dégusté trois vins :

1 – Riesling Patergarten 2014 rond et minéral, aux parfums de fleur blanche et de miel

2 – Riesling Wineck Schlossberg 2010, une de mes madeleines… chaque fois que je sens ce vin je suis transporté chez les BLANCK ! 15 ans en arrière avec  toute sa corbeille de fruits exotiques, d’ananas, de goyave, de fruit de la passion  mais aussi de cire d’abeilles, de fleurs d’acacia et cette belle note minérale qui donne la nervosité au vin et qui caractérise ce grand cru particulièrement tendu, gourmand et ample à la finale qui n’en finit plus.

3 – Auxerrois vieilles vignes 2010, m’a bluffé par sa complexité. Après un nez et une attaque sur des notes dévolution marquées par des fruits exotiques, la bouche se développe sur un registre fumé, légèrement épicé, pour terminer une grande minérale élégante qui rafraîchit la bouche, jamais à l’aveugle j’aurai dit Auxerrois. Ah ces vins d’ Alsace !

J’ai ensuite centré les dégustations sur les champagnes (12 maisons sur les 24 présentes) dont 4 étaient l’autre jour à Reims à Passion Chardonnay (Veuve Fourny, Franck Bonville, Philippe Glavier, Guiborat).

Drappier a changé de chef de cave il y a 18 mois, c’est Yannick DESMAREST qui est aux commandes aujourd’hui, attendons ses premières cuvées, celles dégustées hier étaient celles de son prédécesseur. A signaler une cuvée sans millésime de vieux cépages « Quattuor » constituée de  25 % Arbane, 25 % Pinot blanc Vrai, 25 % Petit Meslier et 25 % Chardonnay pour faire bonne figure. Grande complexité aromatique, puissance et finesse mais trop froid en arrivant pour vraiment l’apprécier, mais assurément à déguster aéré, voire carafé et plus tempéré. Mais, vendu 59 € on se demande si ce n’est pas le directeur financier qui fait les tarifs …

Le BSA rosé Brut nature de saignée 100 % Pinot Noir est très fruits rouges et sur le croquant, c’est un rosé qui par sa fraîcheur peut faire le trait d’union de l’apéritif à l’entrée ou du fromage (Chaource ou Comté) au dessert (soupe de fruits rouges). Vendu 34,50 € ce n’est pas du vol. Enfin le Grande Sendrée 2006, incontestablement la grande bouteille de la maison avec ses 60 % de puissance en pinot noir, 40 % de Chardonnay pour la finesse et l’élégance et 30 % de foudres bois de 50 hl, pour l’ensemble pour la rondeur et la complexité. Tiré en 2007 et dosé au minimum, c’est tout le fruit, la puissance et la finesse qui s’exhalent de cette parcelle. Pourquoi Sendrée ? parce qu’en 1836 un incendie ravage le village
d’Urville et le vent chasse toutes les cendres sur la parcelle en question qui sera renommée la grande Sendrée avec un S car les gens du cadastres se sont trompés d’orthographe ! Rien de particulier sur ce sol sinon les Crayots qui magnifient le Chardonnay. Un conseil, cette cuvée donne toute sa palette aromatique après un carafage prudent et un service rapide des verres !

J’essaierai de revenir sur cette belle dégustation des champagnes  Alfred Gratien aux boisés maîtrisés comme toujours, Franck Bonville d’Avize aux vins ciselés, Guiborat et Glavier de Cramant aux vins puissants et élégants sur des grands crus éloquents. Juste un mot du Champagne Mont de Vertus Blanc de Blancs Extra Brut 1er Cru 2009 des frères FOURNY, une nouveauté qui mérite toute l’attention.

150601_WinelabCarreauduTemple 004Les frères FOURNY eaunologues…

Les frères FOURNY travaillent sur la finesse, l’élégance,  la lisibilité des terroirs ce qui se traduit par une « buvabilité » tout à fait exceptionnelle. Il était logique qu’ils donnent à leur millésime le nom de leur terroirs Monts de Vertus, puisque l’ensemble de l’assemblage des vins du millésimé Blanc de Blancs est issu des seuls terroirs de Vertus, d’autres vignes en grands crus entrant dans la composition de leurs brut Grande Réserve, Brut blanc de Blancs et Brut nature. C’est un vin qui a un nez très gourmand, chaleureux. On est sur une bouche puissante, gourmande de fruit jaunes bien mûrs et de miel mais sans lourdeur avec une fin de bouche tendue sur la minéralité des craies de Vertus, finale qui dure qui dure. Une très belle réussite que ce 2009 solaire !

Veuve Clicquot lançait sa boisson pétillante appelée quand même Champagne RICH. Ça pour être RICH mon « Taylor » l’est sûrement moins que la Veuve (enfin le propriétaire de la marque) !  Que ne faut-il pas faire pour ajouter des dollars aux dollars ?
Jugez vous même : sur lit de concombre et glace, si si concombre, on verse le RICH : ça fait quoi, devinez du jus de concombre pétillant (pas mauvais d’ailleurs) ou en infusion de thé à la bergamote saisissant (Ici c’est un thé glacé pétillant et assez réussi), ou les trois couleurs de poivron (ça ce n’est pas vraiment convaincant). Entendez bien, j’aime les trouvailles quand c’est bon et amusant, ce qui est le cas mais dommage que ce soit une grande maison de Champagne et pas une marque de spiritueux qui s’amuse et nous abuse avec un RICH qui était au départ un bon champagne demi-sec de belle facture  – je veux dire bien fait – la facture était évidemment assez somptueuse également… (je l’avais particulièrement apprécié lorsque, « oenologue » du Bar à Champagne le DOKHAN’s,  j’en animais les soirées).

Une grande maison qui en arrive là pour vendre son « jus », franchement c’est inquiétant et ça en dit long sur l’esprit qui préside maintenant aux destinées de la maison et d’autres du groupe. Comme le dit un vigneron champenois qui a fait l’expérience du – RICH aux légumes de saison –  « si nous, on s’amusait à faire ça on nous supprimerait l’appellation et sans doute le droit d’être vigneron ou on irait tout droit en prison, mais là c’est Cliquot on dit bravo !  » sans commentaires…

Champagne Domaine René Collet à Fontaine Denis (Côte de Sézanne)

12 mardi Mai 2015

Posted by CATZ Philippe in cepage, Champagne, Dégustation, Nouvelles adresses

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Parmi les 10 vignerons réunis au sein de PASSION CHARDONNAY en CHAMPAGNE  3 ont donc particulièrement attiré mon attention.

La maison COLLET, des frères COLLET Vincent, Thomas et Florent qui ont repris le domaine en 2002. Voici les trois frères, crâne rasé, trois DALTON en somme, mais eux ils ont un sourire sympathique et l’œil vif… bien, que comme les DALTON ils n’aient pas froid aux yeux et pour qui la famille « ça compte » ! Mais là s’arrête la comparaison…

LesFreresCOLLETweb
Eux ils bossent dur, sont aussi déterminés qu’astucieux et en plus ils sont vraiment complémentaires et compétents plusieurs générations de vignerons leur ont enseigné la patience, le sens de l’observation et le respect de la nature).
Car ils sont à l’écoute de leur terroir pour faire de bons Champagnes, c’est-à-dire des vins d’expression de leur terroir, tout est dit.

Deux gammes se partagent les 5 ha de vignes et 46 000 bouteilles, du cousu main… : Champagnes René COLLET et Collection ANTHIME.
Pour en savoir plus : http://www.champagne-collet.fr

Tout d’abord, la dégustation des vins clairs

Côte des Blancs, mais dans une zone où on « perd un peu » la craie, surmontée par des zones de colluvions très fortes et des sols plutôt limoneux argileux, la craie est à deux mètres sous terre, ce qui explique une couleur un peu plus marquée, un nez plus puissant que les autres chardonnay dégustés, car les argiles sont là !
« Dés qu’on a une consistance de sol un peu plus puissante, on sait qu’on est sur des sols plus massifs, on va avoir des molécules plus denses » nous dit Geoffrey ORBAN.
On a un nez très floral, plus dense que les autres vins clairs au nez et une bouche plus ronde, moins incisive.

Ensuite, dégustation des deux cuvées

1 – Anthime-Heritage Mil. 2008 : 67% Chardonnay – 21%Pinot Noir -12% Pinot Meunier.

100 % Vinification et élevage en fût sans Malo-lactique
100 % de vin de 2008 – 61 mois de vieillissement en cave
Dégorgement le 7 juillet 2014 – Dosage à 8 g

Le dosage ne se sent absolument pas à la dégustation et les 8 gr conviennent parfaitement à cette cuvée majestueuse où domine la puissance maîtrisée du Chardonnay et ces notes de finesse

ANTHIME-heritage-web                       La cuvée Anthime-Héritage 2008  flacon à l’ancienne oblige…

2 – Empreinte de Terroir Chardonnay 100 %

Vinification et élevage en fût 22 %, foudre 24 % et cuve 54 % dont 30 % sans malo-lactique
76 % de vendange 2011 et 24 % de vin de réserve 2010
32 mois de vieillissement en cave
Dégorgement décembre 2014
Dosage 7 g parfaitement équilibré

Nez Floral (On retrouve ici le style du vin clair de 2014) mais surtout fruité d’agrumes, d’ananas, lié au dosage, à la prise de mousse et au vieillissement, très élégant, une longueur qui n’en finit pas, on reste sur le terroir.

EMPREINTE-DE-TERROIR-chardonnay-web

Une maison à suivre assurémment…

 

 

Verticale de Château MUSAR (Plaine de la BEEKA – LIBAN) Au Cercle Suédois – Paris Jeudi 6 Novembre 2014

10 mercredi Déc 2014

Posted by CATZ Philippe in cépage rare, cepage, Dégustation, Vin du Proche et Moyen Orient

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Au Cercle de Maison de la Suède à Paris : Dégustation mémorable des vins du Château MUSAR – LIBAN 12 vins en 6 tours de dégustation comparative deux à deux : 8 rouges et 4 blancs.

Alors, commencez par oublier tout ce que vous savez ou croyez savoir sur le vin. La température de service, l’aération et tout ça…

Ce qui nous a tous frappés en arrivant, c’est le fait que tous les verres étaient déjà remplis ! Or nous avons mis plus de 2 heures pour déguster ces vins et certains avaient déjà été servis depuis presque une heure à commencer par les blancs !

Il nous sera expliqué par Marc HOCHAR, pourquoi il a procédé ainsi et la dégustation nous permet de le comprendre encore mieux. Ces vins, tous ces vins (y compris les blancs, surtout les blancs !)  ont besoin pour révéler leur extraordinaire complexité, d’une aération prolongée, voire d’être chambrés comme les rouges. Ce sont des cépages bibliques qui sont utilisés ici, alors quelques heures de plus ou de moins…

Marc HOCHAR représente la troisième génération.

141106_Deg ch. MUSAR auCercle Suédois 004Cette propriété a été créée par son grand père, qui avait étudié la médecine en France et qui avait des amis bordelais qui lui ont donné le goût du vin. De retour au Liban en 1930 il s’installe dans la plaine de la Beeka. Ses deux fils reprennent l’exploitation et c’est le père de Marc, Serge,  qui en 1959 prend la direction de l’exploitation pour en faire un vin tout à fait exceptionnel et incomparable au sens étymologique du terme. Ce vin est bon, excellent, mais surtout il a un caractère, des caractères particuliers que l’on reconnaît immédiatement,  même à l’aveugle ! La nature du terroir, les températures de récolte, l’éloignement des vignes du chai de vinification et bien d’autres éléments propres en font MUSAR, point.

Sont plantés Cabernet Sauvignon (pour la structure), puis Cinsault (pour la finesse), plus tard la Syrah (pour le fruit et la structure).

Trois gammes sont élaborées :

1 – Musar Jeune : Décliné dans les trois couleurs pour une clientèle cherchant l’expression du fruit. On est sur une gamme de vins simples mais tout à fait honnêtes.
2 – Hochar Père et Fils : Gamme intermédiaire
3 – Château Musar : Le Grand vin

1er tour : Vins rouges

Musar Jeune Red 2011
Cinsault-Syrah-Cabernet Sauvignon – Vin de cuve inox
Arômes de fruits rouges et noirs, pruneau. En bouche le vin est souple, dense, avec une belle acidité et des tanins mûrs qui structurent bien le vin, la finale est légèrement asséchante.

&

Hochar Père et Fils rouge 2009
Cinsault-grenache-Carignan-Cabernet – 9 mois de fût
Beaucoup plus évolué, plus gourmand, incontestablement, il faut aller vite compte tenu du nombre de vins dégustés. J’espère revenir sur ce vin plus tard, mais ce ne sera pas possible… hélas !


2ème Tour : Vins rouges

Château Musar 2007

Toujours cette belle palette de fruits rouges et noirs, avec des notes d’épices qui commencent à poindre. Bouche ample, souple, mûre, semble nettement moins évolué que le précédent de la gamme Hochar P&F (il faut dire qu’on est sur un vin à dominante Cinsault également mais en quantité plus importante et que ce cépage vieillit particulièrement bien dans la Beeka, rien à voir avec le Cinsault de Vallée du Rhône qui fait les rosés de l’été ! Ici on est sur un raisin qui structure le vin et le « taille » pour la garde. Ce vin est déjà prêt à boire, mais grâce à une acidité qui porte le vin et le rend rafraîchissant, il peut encore attendre.

&

Château Musar 2004

Cette bouteille est peu expressive au nez, il semble plus dilué, nettement moins puissant et légèrement herbacé. Sans doute l’effet millésime. Marc Hochar nous dit qu’il est fermé en ce moment …


3ème Tour : Vins rouges

Château Musar 1999

Ici on est à 14 % d’alcool avec un plus évolué à la robe brune, une bouche ample et où la note volatile et « Bret » apparaît, enfin dirais-je, puisque c’est ce qui caractérise MUSAR. La touche Bret pour Brettannomyces, du nom de la bactérie qui donne une odeur d’écurie au vin et bien d’autres choses assez désagréables au départ. C’est un défaut ailleurs, d’extraction abusive en général, ici c’est une marque de fabrique !
Cette touche «  Bret » semble venir déjà du transport du raisin de la plaine de la Beeka jusqu’au pressoir situé à plusieurs heures de camion du vignoble en bord de mer. Le raisin partout ailleurs par les températures que l’on a au moment des récoltes au Liban (plus de 25 °C) n’y résisterait pas. Eh bien ici, non seulement il résiste mais cela lui donne un caractère qui se retrouve dans le vin, c’est la signature MUSAR. Également le mode de vinification et d’élevage en oxydation volontaire pour accentuer ce style évolué et extrait.

L’année 1999 est très Cabernet Sauvignon en général et Marc pense que maintenant on est plus sur le Cinsault.

&

Château Musar 1986

Beaucoup plus évolué, robe très brune, nez de moka, d’épices, de terre, de figue. Marc nous précise que ce vin était trop parfait au départ, que son père a ajouté de l’acide acétique – 1 % – pour lui donner une touche plus « humaine »… allez comprendre…

141106_Deg ch. MUSAR auCercle Suédois 005


4ème Tour : Vins rouges

Château Musar 1974 : Nez de figue fraîche, presque une bouche de vieux porto avec plus de tannins toutefois, mais ce qui frappe c’est cette belle acidité, qui, comme les précédents plus jeunes, porte le vin et le rend très plaisant et rafraîchissant. C’est vraiment un constat très surprenant pour un vin de 40 ans ! De même l’alcool encore très présent mais fondu dans la matière du vin, c’est là le signe de son âge. C’est un vin tout à fait exceptionnel !

&

Château Musar 1967 : Ici on est en présence d’un vin antique, on n’a plus du tout l’habitude de ce genre de vins. Sa robe est carrément maron, les tanins précipitent dans le fond du verre, on se dit c’est un vin fini. Eh bien pas du tout, il a un nez de terre très prononcé, si l’acidité a ici disparu, de même que l’alcool s’est bien évanoui, on a une finale très complexe.

On peut dire qu’il a de beaux restes ! assurément avec quelques années de moins ce devait être un très grand millésime. Et d’après Marc il n’est pas fini, même s’il en présente de nombreux signes.


5ème Tour : Vins blancs

On déguste maintenant 4 vins du Château Musar Blanc. L’assemblage est ici tout à fait stupéfiant Obeideh et Merwah, deux cépages locaux.
L’Obeideh serait l’ancêtre du Chardonnay et le Merwah celui du Sauvignon. Ce sont des vins d’antiquité qui sont tout à fait nouveaux pour tous les dégustateurs. Je connaissais Musar Jeune fait de de Chardonnay et de viognier, un classique ressemblant à un St Joseph, ou parfois un Condrieu un peu « bodybuildé », mais là c’est l’interrogation, on change d’univers. Est-ce bien du vin ?
Il passe 9 mois en barrique vieilles pour s’oxyder et perdre de son acidité. La récolte est quasi-tardive (octobre) pour attendre la pleine maturité des deux cépages Obeideh et Merwah et permettre également des vendanges avec des températures plus fraîches ! On est sur une autre planète…

 


Château Musar Blanc 2006

C’est un vin qui n’est commercialisé qu’après 6 ou 7 ans de conservation. 2006 est assez fermé au nez, mais après aération, il change complètement et prend des notes d’eau de rose.

&

Château Musar Blanc 2000

Le nez est toujours discret, évanescent, c’est un vin pour les enfants, pas d’alcool, pas de présence au nez, un peu décevant … puis d’un seul coup après aération c’est le loukoum de mon enfance qui revient, incroyable, miel, rose, amande…


6ème et dernier Tour : Vins blancs

141106_Deg ch. MUSAR auCercle Suédois 006

Château Musar Blanc 1989

Nez d’infusion de thé et de Miel, celui-ci est assez vif expressif, contrairement aux deux précédents. En bouche on est sur le même type d’arômes avec une belle longueur, impressionnante pour un 89 soit 25 ans !

&

Château Musar Blanc 1970

Très exubérant au nez, on a l’impression que plus les millésimes sont vieux plus ils sont jeunes ! De vrais patriarches de la bible en somme !

Pendant 2 heures nous étions 2000 ans en arrière … la famille HOCHAR a inventé la machine à remonter le temps.

Pour en savoir plus : http://www.chateaumusar.com

Des vins à découvrir également chez FINE WINE WORLD (www.fine-wine-world.com) par qui la dégustation était organisée. Je précise tout de suite, je ne reçois aucune commission, quoiqu’une bouteille de MUSAR… je vais réfléchir à la négo :). Côté cuisine d’hiver ces vins sont parfaits, avec de l’agneau et du gibier à poils (Sanglier, biche…) sur les rouges de 10 ans et plus.

 

Dégustation des vins du Domaine Jean DAVID – Salon LES TOQUES au MACEO lundi 13 Octobre 2014

06 jeudi Nov 2014

Posted by CATZ Philippe in cépage rare, cepage, Dégustation, Vin de Vallée du Rhône

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carignan, cinsault, Cotes du rhone, counoise, domaine Jean David, mourvèdre, réglisse, salon de vin, Séguret, syrah, Toqués des Dentelles

Sur les conseils D’Alexis, éminent dégustateur et passionné, je me dirige sur le stand de Jean DAVID, jusqu’ici inconnu de moi. Reçu par le gendre de Monsieur DAVID, celui-ci me présente 5 cuvées, dégustées avec calme, délectation et d’abord étonnement.

Cette première Cuvée Les levants 2012 (Côte du Rhône) est pour moi un choc ! Outre une robe très dense de Cœur de Pigeon (variété de grosse cerise en forme de cœur, qui passe du rouge au noir en mûrissant), je découvre un nez déroutant ! Fleur rouge, fruit rouge bien sûr mais aussi poudre de riz à la rose ! On n’est pas du tout dans un univers de vin et encore moins de vin de vallée du Rhône, si ce n’est la touche poivrée (due à la Counoise et à la Syrah), mais plutôt dans un magasin de produits de beauté ou chez un fleuriste ! Superbe longueur en bouche soutenue par des tanins très fins et onctueux. Encépagement : 55% Grenache – 20% Cinsault – 13% Counoise – 7% Carignan 5% Syrah

La cuvée le Beau Nez (AOC Côtes du Rhône Village – Séguret) est composée de 55 % de Grenache, 25% de Carignan, 20 % de Counoise.
On a l’impression d’avoir en main un verre de MADIRAN tant la robe est noire « encre ». Et c’est normal, car au nez on sent le Zan en rouleau ! c’est promis il n’en mettent pas dedans… et ça devient plutôt en bouche de la réglisse en bâton, de la mûre, de la confiture de cerise, mais avec une belle acidité et des touches épicées qui donnent fraîcheur et élégance au vin. C’est déjà prêt à boire, mais compte tenu de l’acidité et des tanins on pourra attendre encore au moins 1 an.

Ensuite Cuvée de SEGURET rouge 2013 puis 2012 avec une composition quasi identique : 60% grenache, 20% syrah, 20% mourvèdre. Groseille, mûre, violette au nez, framboise et autres petits fruits rouges en bouche avec touche anisée. A boire dans 3 ou 4 ans. On termine par un simple Côte du Rhône, enfin simple, l’appellation parce qu’en ce qui concerne le vin, on est sur une bouteille très profonde, ample, délicate sur des arômes de cerise noire qu’on retrouve en bouche associée à de la confiture de mûre et de framboise : 70% grenache, 10% cinsault 10% syrah, 10% Carignan. Il s’agit de conserver cette bouteille en cave au moins 5 à 7 ans.141013_ToquésdesDentelles_Domaine Jean DAVID 004

 

Dégustation des vins des Vignerons d’ESTEZARGUES Salon LES TOQUES du 13 octobre 2014 au MACEO

30 jeudi Oct 2014

Posted by CATZ Philippe in cépage rare, cepage, Dégustation, Vin de Vallée du Rhône, Vin Naturel

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SIGNARGUES, AOC depuis 2005, regroupe 4 communes (DOMAZAN, ESTEZARGUES, ROCHEFORT du GARD, SAZE) est forte d’un terroir exceptionnel de galets roulés, comme à Châteauneuf du Pape, au carrefour de la Cité des Papes (Avignon) et le Pont du Gard.On y a découvert des vestiges importants dont la statuette double face BACCHUS et ARIANE actuellement au Musée du Louvre.

Une dizaine de vignerons qui ont la même philosophie du vin (entendez le même état d’esprit face à la nature et particulièrement à la vigne et au raisin) se sont rassemblés au sein d’une coopérative très particulière :

Chaque vigneron garde son approche du vin, mais également ses terroirs et sa structure d’encépagement.

Ils utilisent les mêmes outils à la vigne et au chai, pour élaborer à la fois des cuvées d’assemblage qui regroupent des raisins de l’ensemble des domaines – c’est le propre des coopératives – mais également des cuvées spécifiques domaine par domaine, ce qui est déjà moins fréquent.

Mais là où les choses deviennent vraiment intéressantes c’est qu’ils ne recourent absolument pas aux levures sélectionnées, aux filtrations et collages, en un mot à toutes les manipulations chimiques et technologies pratiquées souvent dans la région.Enfin, on croit rêver, voici une coopérative qui vinifie sans soufre et à basse température afin de « profiter au mieux du fruit et du potentiel terroir » dixit l’un deux.

Ce préambule important étant fait, voici les commentaires sur les 4 vins dégustés dont un blanc d’assemblage des différents domaines et trois rouges de trois domaines différents :

1 – Blanc – Plein Sud Roussanne 50 % – Viognier 50 % : Belle fraîcheur, miel et pêche, fruit sec, un classique de la région, mais une nouveauté pour les vignerons d’ ESTEZARGUES d’incorporer du Viognier dans leur vin blanc de cuvée d’assemblage coopératif.

141013_TOQUES_Vig.d'ESTEZARGUES 0012 – Rouge – Costières de Nîmes – Domaine de PERILLIERE 2013 : Cuvée non filtrée, comme l’indique avec humour son étiquette à 70 % de Syrah – 30 % de grenache. Puissant et capiteux sans excès, gourmand et encore très tannique, il se déguste très bien malgré avec ses 14%

141013_TOQUES_Vig.d'ESTEZARGUES 0023 – Rouge –Côtes du Rhône – Du Domaine des FEES 2013, il s’agit d’un entièrement BIO (agriculture et vinifications) composé à parité 50 % Grenache – 50 % Syrah. Il a une matière dense mais élégante malgré ses 14,5 %, c’est une bouteille à oublier quelques mois !

141013_TOQUES_Vig.d'ESTEZARGUES 0034 – Rouge – Côtes du Rhône Village- SIGNARGUES du Domaine GRÈS SAINT VINCENT 201?
Fin, élégant, féminin composé de 60 % de Grenache, 25 % de Syrah et 15 % de Carignan – Mourvèdre, Patrick Vincent le vigneron élabore ici une des meilleures cuvées en SIGNARGUES.
141013_TOQUES_Vig.d'ESTEZARGUES 004

 

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